Cujala ou cayolar à chacun sa cabane en estive…

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La vie en estive est un art de vivre et aussi un choix

Chaque été, le berger monte avec son troupeau sur les coteaux basques et les hauts sommets béarnais et pendant 4 mois sa vie sera rythmée par la transhumance. Là haut, il va retrouver sa deuxième maison, sa cabane dans la montagne.

Une cabane ? Mais comment se passe la vie à plus de 1000 m d’altitude ?
Si vous vous attendez à trouver un berger vivant dans des conditions spartiates, vous êtes loin de la réalité. Certes, le cahier des charges de l’AOP Ossau-Iraty protège un savoir-faire ancestral mais ce n’est pas une raison pour s’éclairer à la bougie et puiser l’eau dans le puits. Les bergers d’aujourd’hui vivent avec leur temps! Et oui, au fil des années, les aménagements des cabanes et les conditions de vie se sont nettement améliorés. Les moyens de communication (radio, téléphone, portable…) ont aussi transformé la vie en estive. Avant, pour prévenir le berger d’un problème, on étendait un drap blanc dans la vallée, maintenant un simple coup de téléphone suffit.

Les temps changent, les choses évoluent mais le savoir-faire, le pastoralisme et la vie en estive restent les mêmes : produire du fromage AOP Ossau-Iraty à partir du meilleur lait possible en respectant les traditions ancestrales… Il existe deux façons d’appeler ces petites maisons « cayolar » ou « etxola » au Pays Basque et « cujala » en Béarn. Ce nom ne désigne pas uniquement la cabane mais englobe également, l’enclos attenant, du parc à traire et du terrain sur lequel vont paître les brebis. C’est un tout : un véritable lieu de vie occupé pendant tout l’été.

cayolar
Cayolar ©ACTE

Entre modernité et tradition

La tradition pastorale dans les Pyrénées est restée forte ! L’essentiel se trouve dans les pratiques d’autrefois et ce sont dans les hauteurs de la région que le fameux fromage d’estive est produit.

Les cayolars et les cujalas sont pensés avec justesse et sont très bien équipés mais à quoi peuvent-ils bien ressembler?
Allez par-dessus les forêts, dans les coteaux basques et les hauts sommets béarnais… et profitez de la vue. Vous découvrirez lors de votre ballade ces cabanes de bergers qui se fondent parfaitement dans le paysage. Elles sont de tailles variables, les plus petites mesurent environ 3m de long et 2m de large pour 1,75m de haut et les grandes sont majoritaires, elles mesurent une dizaine de mètres de long sur 4m de large au minimum… Souvent elles sont en pierre et parfois en bois mais à chaque fois le charme de ces cabanes d’altitude opère. À la fin de l’estivage, le froid revient, il faut quitter le cayolar ou cujala et entamer une descente pour ramener tout le monde à l’exploitation. Doucement mais sûrement c’est le rythme de la transhumance. Chaque année, c’est une exécution parfaite, une véritable alchimie entre le berger, les brebis et la nature.

À votre tour, partez à la découverte de ces cabanes des hauteurs et laissez vous charmer.